La contraception hormonale fait partie des méthodes les plus fiables pour prévenir une grossesse non désirée, ce qui explique en grande partie son succès auprès de nombreuses femmes. Il s’agit d’une méthode contraceptive qui se prend à long terme et rythme donc le quotidien de ses utilisatrices pendant des années, voire des décennies. Il est donc tout à fait naturel qu’au moment où les projets de vie évoluent, en planifiant notamment une grossesse, qu’un certain nombre d’interrogations fassent leur apparition. Quels effets a la contraception hormonale sur la fertilité à long terme ? Quel délai idéal pour une grossesse après l’arrêt de la contraception hormonale ? C’est ce à quoi nous allons tenter de répondre aujourd’hui.
Les effets de la contraception hormonale sur la fertilité à long terme
Tout d’abord, attardons-nous sur un des aspects les plus importants dans la planification d’une grossesse en répondant à la question que se posent beaucoup de femmes. La prise d’une contraception hormonale affecte-t-elle la fertilité à long terme ? Une mise au point d’autant plus importante que beaucoup de choses (souvent inexactes) ont été dites sur le sujet.
Première information, sans doute la plus importante à connaître, non, la contraception hormonale ne rend pas stérile. Qu’il s’agisse de la pilule combinée comme Daily Gé, Minidril, etc, de la pilule progestative (Cerazette, Optimizette, etc), de l’implant hormonal, du patch contraceptif ou de tout autre dispositif hormonal, aucun ne rend stérile. Ainsi, selon un certain nombre d’études, il apparaît de façon formelle que le niveau de fertilité des utilisatrices de contraceptifs hormonaux n’est pas plus altéré après l’arrêt de la prise que chez les femmes n’ayant pas eu recours à ce type de contraception. En tout cas pas de façon significative.
Une grossesse est-elle envisageable immédiatement après l’arrêt de la contraception hormonale ?
Si comme nous venons de le voir, les contraceptifs hormonaux, dont la pilule, ne rendent pas stérile, il existe toutefois un certain nombre de précisions à connaître. Le point le plus important à connaître est qu’il existe un certain délai plus ou moins long à respecter entre l’arrêt d’un contraceptif hormonal et un début de grossesse.
En effet, la prise des contraceptifs hormonaux à long terme produit un certain nombre de modifications hormonales dont les processus d’ovulation et le rythme des cycles menstruels. C’est d’ailleurs sur ces phénomènes que reposent les effets contraceptifs des dispositifs hormonaux. Il faudra donc un certain temps à l’organisme pour reprendre un cycle normal et revenir à un niveau de fertilité similaire à celui d’avant la prise de la contraception.
Il n’existe pas de règle précise concernant la durée requise avant un retour à une fertilité optimale tant celle-ci peut varier grandement d’une femme à une autre et être altérée par d’autres paramètres. Ainsi, il existe des exemples de femmes développant une grossesse seulement 15 jours après l’arrêt de la contraception. Le délai le plus communément observé pour le retour d’un cycle habituel est d’un mois et demi. En revanche, au-delà de plusieurs mois, voire un an de tentatives infructueuses pour obtenir une grossesse, il convient de consulter un médecin et/ou un gynécologue. Il est important de noter que dans ce cas de figure, ce ne sont pas nécessairement les contraceptifs qui sont à mettre en cause mais aussi une multitude d’autres facteurs. Le premier d’entre eux concerne l’âge qui en avançant altère les taux de fertilités, aussi bien chez l’homme que chez la femme (plus tôt chez la femme). Il s’agit donc là d’un paramètre à bien prendre en compte au moment de planifier une grossesse et l’arrêt de la prise de contraceptifs hormonaux. Un gynécologue sera le plus à même de vous conseiller et vous orienter quant aux choix de vos méthodes contraceptives, mais aussi sur la planification d’une grossesse selon votre situation.
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