Au moment de la grossesse, nombreux sont les couples qui se demandent si leur futur bébé ressemblera plus au père ou à la mère, s’il héritera du fameux grain de beauté de sa grand-mère ou du nez pointu de son grand-père. La génétique réserve en fait de nombreuses surprises aux parents et il est presque impossible de prévoir à quoi ressemblera son enfant.

La génétique : une grande loterie

Dès lors qu’un couple apprend qu’il attend un bébé, les deux conjoints ne peuvent s’empêcher d’imaginer à quoi va ressembler leur bébé. Certains aimeraient qu’il hérite des cheveux blonds de sa mère quand d’autres souhaitent qu’il ait au contraire les cheveux bruns et bouclés de son papa. À vrai dire, rien n’est joué d’avance, et il est presque impossible de prévoir quoique ce soit.

Tout commence au moment de la fécondation lorsque l’ovule et le spermatozoïde se rencontrent. Chacune de ces deux cellules possède 23 chromosomes (l’être humain en possède 46 au total). Les parents donnent donc la moitié de leurs chromosomes et ces derniers vont s’associer après fécondation pour former un ensemble de 46 chromosomes qui va permettre le développement d’un nouveau petit être. Même si chacun des parents a donné à cet enfant la moitié de son capital génétique, il ne faut pas croire que le bébé aura 50% de ressemblance avec son papa et 50% avec sa maman. Le calcul est en fait bien plus complexe que cela. Pour chaque caractéristique, l’enfant possède donc deux gènes (des allèles) : un qui vient du père et l’autre de la mère. Mais tous ne s’expriment pas. En effet, certains dominent et imposent leurs caractéristiques, alors que d’autres au contraire ne s’expriment pas, se faisant justement dominer. Ainsi, des centaines de solutions sont possibles.

Des combinaisons infinies

Les gènes des parents vont ensuite se croiser, ce qui va permettre de déterminer toutes les caractéristiques physiques de l’enfant. Dans ce croisement, chaque parent apporte un allèle pour chacune des caractéristiques. Les parents peuvent tous les deux être porteurs de la même information (allèle “bleu” pour les yeux, allèle “frisé” pour les cheveux, allèle “droit” pour le nez…) Si les deux allèles sont les mêmes, l’enfant héritera donc forcément de la caractéristique en question. Seulement, il est également possible que les allèles soient différents (“bleu” et “marron” pour les yeux), et dans ce cas-là, c’est le plus fort qui va l’emporter.

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Certains allèles sont en effet plus puissants que d’autres et auront donc le dessus sur des plus faibles. Les gènes dominants sont ceux qui s’imposent et les gènes récessifs sont ceux qui se taisent et qui, de ce fait, ne s’expriment pas. Ainsi, si le père de l’enfant a les yeux marrons et qu’au contraire sa mère a les yeux bleus, il y a de fortes chances pour que l’enfant ait les yeux marrons, puisque l’allèle marron est dominant sur l’allèle bleu, qui est donc lui récessif. Il en va de même pour les autres caractéristiques physiques, comme les cheveux : l’allèle brun domine le blond et le roux. Il est seulement très compliqué, même en sachant cela de prévoir les caractéristiques physiques d’un enfant. En effet, les parents lui transmettent un allèle par caractéristique, et ont eux-même reçu un de chacun de leurs parents pour cette même caractéristique. Seulement, il est impossible de prévoir l’hérédité, puisque si certains allèles se sont exprimés pour définir le physique des parents, il est aussi possible qu’ils soient eux-mêmes porteurs d’allèles récessifs qui n’ont pas pu s’exprimer, mais qui peuvent être transmis à l’enfant. C’est la raison pour laquelle il est tout à fait possible qu’un enfant hérite des yeux bleus de sa grand-mère alors que ses deux parents ont les yeux marrons.

Le groupe sanguin

Le groupe sanguin se transmet également de manière héréditaire, mais là aussi il est difficile de deviner quel sera celui de l’enfant avant sa naissance. Une chose est sûre, c’est qu’ici aussi, certains groupes sont dominants alors que d’autres sont récessifs. Par exemple, le groupe O est récessif par rapport aux A et B. Cependant, A et B sont égaux, ils codominent. C’est la raison pour laquelle il est possible d’avoir le groupe sanguin AB. On sait également que deux parents AB ne pourront pas avoir d’enfant O et que deux parents O auront forcément un enfant O. Pour le reste, il s’agit encore une fois d’une grande loterie.

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