Aujourd’hui, les couples sont malheureusement très nombreux à souffrir de problèmes de fertilité, et peinent donc à avoir un enfant naturellement. Il existe bien évidemment certaines solutions pour tenter de rectifier ce problème, ces dernières s’adaptant à chacune des situations. Parmi ces troubles de la fertilité, on retrouve notamment l’insuffisance ovarienne prématurée, qui se traduit par une baisse de la réserve ovarienne très précocement dans la vie de la femme.
Un stock bien précis dès la naissance
Il est important de savoir que toutes les femmes viennent au monde avec un stock déjà établi de follicules, qui varie de 1 à 2 millions selon les femmes. Cependant, tous les follicules ne possèdent pas forcément d’ovocytes (environ un sur deux). Au moment des cycles menstruels, 20 à 30 ovocytes vont entamer un processus de maturation pour que seulement 3 au maximum arrivent au stade de l’ovulation. Quant aux autres, ils vont simplement disparaître, c’est ce qu’on appelle l’atrésie folliculaire. On considère que dans la vie d’une femme, c’est-à-dire de la puberté jusqu’à la ménopause, seulement 500 ovocytes vont parvenir à l’ovulation, ce qui représente 0,1% d’entre eux. Ainsi, la grande majorité de ce stock va disparaître au fil des années.
Insuffisance ovarienne prématurée : quand le stock est trop faible
La ménopause intervient pour la majorité des femmes aux alentours de 52 ans, lorsque le nombre de follicules restant est inférieur à 1000.
On parle d’insuffisance ovarienne prématurée lorsqu’une femme naît avec une réserve bien inférieure à la normale, ce qui entraîne un stock très réduit au fil du temps, et ainsi une ménopause précoce. L’insuffisance ovarienne peut également se traduire par une qualité des ovocytes très médiocre. Cette situation est le signe d’une infertilité, puisque sans ovocytes il ne peut y avoir d’ovulation et donc de fécondation.
Quelles sont les causes de l’insuffisance ovarienne ?
En théorie, il est possible de déceler une anomalie du nombre d’ovocytes chez une femme dès son plus jeune âge. Seulement, les personnes concernées s’en rendent généralement compte lorsqu’elles souhaitent avoir un enfant et que les essais ne sont pas concluants après plusieurs années. Si en temps normal, une femme de 25 ans a 25 % de chance de tomber enceinte à chacun de ses cycles, à 40 ans, elle n’aura plus que 5 % de chances d’y parvenir à chacun de ses cycles. En souffrant d’insuffisance ovarienne, les probabilités sont encore plus faibles. Seulement, les raisons sont diverses, et on retrouve 3 mécanismes qui peuvent en être à l’origine :
- un problème qui est intervenu au moment de la formation du stock in utero
- une anomalie au niveau de la maturation des follicules, qui sont bien présents, mais qui ne parviennent pas à entrer en maturation
- un épuisement précoce et rapide du stock folliculaire
De nombreuses études laissent entendre que la fertilité d’une femme se joue dès sa vie in utero, et donc que différents facteurs pourraient l’altérer, alors même qu’elle n’est encore qu’un fœtus. C’est la raison pour laquelle il est important de ne prendre aucun risque durant cette période cruciale du développement du bébé in utero. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il peut également s’agir d’une anomalie génétique qui entraîne un stock folliculaire insuffisant. On retrouve enfin tous les facteurs liés à l’environnement de la femme, comme le tabac, la pollution ou encore la radiothérapie et la chimiothérapie.
Quels sont les symptômes ?
Différents signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille et vous faire comprendre que vous souffrez peut-être d’insuffisance ovarienne précoce :
- l’infertilité
- des fausses couches à répétition, notamment si vos ovocytes sont de mauvaise qualité
- des cycles courts, inférieurs à 26 jours
- une absence de puberté, et donc de règles
- des règles très irrégulières qui peuvent s’arrêter brusquement
- des bouffées de chaleur, des changements d’humeur, de l’insomnie ou encore une fatigue inexpliquée
En cas d’insuffisance ovarienne précoce, deux solutions s’offrent à vous si vous souhaitez avoir un enfant :
- Si votre réserve est faible, vous pouvez alors avoir recours à une stimulation ovarienne
- Si votre réserve est proche de zéro, vous pouvez avoir recours à un don d’ovocytes
L’article Insuffisance ovarienne prématurée : lorsque la fertilité chute plus tôt que prévu est apparu en premier sur Supers Parents.